miércoles, 16 de marzo de 2011

SALUT A LA BONT[É]





Lo que sigue es uno de los borradores -el texto no aparece en la edición impresa- que se conservan de "Une Saison en enfer", de Arthur Rimbaud, su última obra, su último y fulgurante destello como poeta.

Fué a la mitad de su redacción en el granero de Roche, la propiedad familiar, cuando, tras viajar a Bruselas con Verlaine, éste le dispara en una mano.Vuelve para encerrarse enfebrecido en el granero y acabar  el manuscrito.

El fracaso absoluto de la edición realizada a su propia costa le hizo cortar definitivamente   cualquier ligazón con la literatura y lanzarse a una alucinante, polimorfa,  vida de aventurero en la que, misteriosamente, triunfó a su manera. Precoz en todo, murió antes de alcanzar la madurez de la vida burguesa que, en un nuevo quiebro vital,  ya empezaba a planear.

Debería inscribirse a la puerta de cada museo, para tomar ante el arte la distancia apropiada y habituarse a mirar antes que a admirar.




BONE [bonheur]

Si faible, je ne me crus plus supportable dans la societé,qu'a force de [pitié] Quel malheur Quel cloître pour ce beau dégoût? [illisible]

Cela s'est passé peu à peu.

Je hais maitenant les élans mystiques et les bizarreries de style.

Maintenant je puis dire que l'art est une sottise.

[Les] Nos grands poètes [illisible} aussi facile: l'art est une sottise.

Salut a la bont[é].



DICH


Tan débil , creí que la sociedad ya no podía soportarme más que a fuerza de piedad. Qué desdicha Qué claustro posible para este hermoso disgusto?...


Aquello se fué pasando poco a poco.
ahora odio los arrebatos místicos y las extravagancias estilísticas.


Ahora puedo decir que el arte es una bobada.


[Los] Nuestros grandes poetas [ilegible] tan fácil: el arte es una bobada.
Salud a la bon[dad].

Arthur Rimbaud, "Una temporada en el infierno", trad. de Juan Abeleira, Poesía Hiperión.

4 comentarios:

Anónimo dijo...

A moi. L'histoire d'une de mes folies. Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne. J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.

Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges. Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert ?
…..
Je devins un opéra fabuleux : je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur : l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse de la cervelle.
….
Je dus voyager, distraire les enchantements assemblés dans mon cerveau. Sur la mer, que j'aimais comme si elle eût dût me laver d'une souillure, je voyais se lever la croix consolatrice. J'avais été damné par l'arc-en-ciel. Le Bonheur était ma fatalité, mon remords, mon ver : ma vie serait toujours trop immense pour être dévouée à la force et à la beauté. Le Bonheur ! Sa dent, douce à la mort, m'avertissait au chant du coq, -ad matutinum, au Christus venit, - dans les plus sombres villes: Ô saisons, ô châteaux ! Quelle âme est sans défauts ? J'ai fait la magique étude Du bonheur, qu'aucun n'élude. Salut à lui chaque fois Que chante le coq gaulois. Ah ! je n'aurai plus d'envie : Il s'est chargé de ma vie. Ce charme a pris âme et corps Et dispersé les efforts. Ô saisons, ô châteaux ! L'heure de sa fuite, hélas! Sera l'heure du trépas. Ô saisons, ô châteaux! Cela s'est passé.
Je sais aujourd'hui saluer la beauté.

Arthur Rimbaud
Alchimie du verbe / Une saison en enfer - Délires II
Texto entero: http://www.rimbaud-arthur.fr/site.php?debit=lo

Saluar la belleza, donde este..... Anne

La Piedra Imán dijo...

Me transcribes el texto editado...bien merci, pero el que he colgado procede del manuscrito, es un borrador del que sólo algunas frases pasaron a la obra definitiva. De hecho, hay palabras incompletas o ilegibles. La afirmación, un tanto brutal, pero significativa: "El arte es una bobada" está muy relacionada con otras de la misma obra y con el diálogo que mantuvo con un colega antes de partir a sus aelerados y apabullantes viajes: -"¿Todavía escribes?, -"No, los libros solo sirven para tapar la lepra de las viejas paredes".

La Piedra Imán dijo...

"J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs."

Moi aussi!

Anónimo dijo...

ya sabía que te gustaría especialmente estas palabras...
por eso envíe este texto, y por contrarrestar el desasosiego....
Seguimos, verdad? con la bobada esa...
como podamos...
Anne H